Djibouti est connu pour sa faune et sa flore aquatique. Lesquelles sont très appréciées par les touristes venus des quatre coins de la planète. Cette biodiversité, riche et unique, constitue un trésor que les pouvoirs publics entendent pérenniser. Parmi la faune aquatique figure le requin baleine. Ce mammifère marin, long de 12 mètres, revient sur nos rivages de mars à août chaque année.
Cependant, ces derniers temps, les autorités de la région d’Arta ont fait le constat de la diminution conséquente du nombre de ces mammifères sur nos côtes. Face à l’urgence de la situation, qui demeure préoccupante, et au déséquilibre de l’écosystème maritime, les acteurs en charge de l’environnement et du tourisme ont tiré la sonnette d’alarme. Il s’agit pour eux de trouver de concert des solutions au risque d’extinction des requins baleines sur nos côtes.
La question était à l’ordre du jour de la réunion qui s’est tenue hier au cabinet du ministre délégué au Commerce. La rencontre a regroupé autour d’une table ronde plusieurs membres du gouvernement, et des responsables d’administrations publiques. Citons, outre le ministre délégué au Commerce, le ministre de l’Equipement et des Transports, le ministre délégué à la Décentralisation, le commandant des garde-côtes, le préfet d’Arta, le directeur de l’office du tourisme et de l’artisanat, et d’autres cadres supérieurs de différents ministères sectoriels.
Les uns et les autres étaient conscients des défis à relever dans la préservation des requins baleines. L’enjeu est de taille. Il importe aux pouvoirs publics d’éradiquer les causes à l’origine de la diminution du nombre de ces mammifères marins, et par la même occasion d’éviter la fragilisation de l’écosystème maritime.
En effet, le requin baleine est victime de sa popularité grandissante auprès des touristes, qui de façon irresponsable s’approchent de lui. Idem, les bruits assourdissants des exercices militaires des forces armées déployées au pays semblent être la seconde cause expliquant la diminution de ce mammifère.
« Avant et à cette date de l’année, les requins baleines étaient présents en nombre sur nos côtes. On pouvait les apercevoir sans trop difficultés. Désormais, la tendance s’est inversée. C’est avec beaucoup de peine et après des heures passées à la mer, qu’on peut rencontrer un ou deux requins baleines », a dit le préfet d’Arta.
Le constat a ensuite alimenté des discussions autour des voies et moyens susceptibles de préserver cette espèce maritime en vogue dans notre pays.
Sadik Ahmed