20ème Réunion des ministres du commerce de l’ACP : Le ministre délégué au Commerce prend part aux importantes assises de Bruxelles

Les travaux de la 20ème réunion des ministres du Commerce des pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) se sont tenus du 18 au 19 octobre 2017 à Bruxelles, la capitale belge. La délégation djiboutienne, qui a pris part à ces importantes assises était conduite par le ministre délégué au commerce, Hassan Houmed Ibrahim, et comprenait l’ambassadeur auprès des pays du Benelux et de l’Union Européenne, M. Omar Abdi Saïd, le secrétaire général du ministère du commerce, M. Ali Daoud Abdou, et le premier conseiller de l’ambassade de Djibouti à Bruxelles, M. Mohamed Bourhan Ali. Le cadre du dialogue politique de haut niveau a pour objectif d’identifier les voies et moyens propices au renforcement du partenariat entre les pays ACP et l’UE à travers les enjeux essentiels aux relations commerciales entre les deux parties.

La session a été présidée par M. Tadeaous Chifamba, ambassadeur du Zimbabwe, et a vu la participation des délégués d’organisations régionales négociatrices des APE telles que la CEMAC, le COMESA et l’IGAD.

En début de session, les ministres ont pu prendre connaissance et apprécier les résultats du rapport de la CNUCED sur le renforcement des relations commerciales intra-ACP. En effet, compte tenu de l’émergence de nouveaux partenariats commerciaux au niveau mondial, tel que l’accord de libre échange entre les Etats-Unis et l’UE, les experts jugent plus que jamais nécessaire que les états ACP développent un cadre privilégié, tel qu’une zone de libre échange (ZLE) dont les retombées sont jugés importantes et ainsi renforcerait les relations commerciales. Cette ZLE pourrait se construire sur les acquis de la Zone de libre échange continentale en phase de finalisation et dont Djibouti pourrait être signataire au prochain sommet des chefs d’Etats en décembre prochain.

L’un des principaux mandats des ACP étant le suivi des accords de partenariat économique (APE) avec l’UE, cette épineuse question revient chaque année sur la table des ministres. Au sein de la configuration AfOA dont Djibouti est membre, les pays ont mis en avant le souhait de reprendre les négociations suspendues depuis 2011 et ce sur la base de négociations inclusives en vue de la conclusion d’un APE complet et axées sur le développement et le renforcement du programme d’intégration régionale.

Par la suite, les responsables politiques se sont penchés sur la menace que constitue, pour les ACP, la pêche illicite et la surpêche. Ils ont exprimé leur inquiétude quant à l’impact de ces pratiques sur les chaînes de valeurs des produits halieutiques. La question sera également à l’ordre du jour de la conférence ministérielle de l’OMC.

A cet égard, le groupe ACP prend part aux différents processus de négociations au sein de l’OMC et compte maintenir ses propositions sur les questions jugés prioritaire tels que les subventions à la pêche, le soutien interne à l’agriculture et le traitement spécial et différentié.

En outre, le directeur général, Roberto Azevedo, invité à la session avec la ministre du Commerce de l’Argentine et pays hôte de la conférence ministérielle de l’OMC en décembre 2017, a fait une brève présentation au cours de la réunion ministérielle notamment sur l’importance de maintenir un plaidoyer clair en faveur du multilatéralisme.

En effet, un système tel que celui de l’OMC basé sur des règles consenties par tous prend en considération les préoccupations des plus faibles qui, à travers le système international, sont en mesure de défendre leurs intérêts et tirer profit du commerce international.

L’accompagnement, dans la mise en œuvre, des pays ayant ratifié l’accord sur la facilitation des échanges sera à l’ordre du jour de la prochaine conférence ministérielle de l’OMC. Le processus de ratification de cet accord par la république de Djibouti se trouve à un stade avancé et devrait être clôturé d’ici fin novembre 2017. Toutefois l’accord de Cotonou, qui régit essentiellement les relations commerciales entre les Etats ACP et l’UE, prend fin en 2020. A cet égard, une réflexion est engagée entre les parties afin d’échanger sur les différents régimes susceptibles de remplacer Cotonou. Pour ce faire, le programme d’action d’Addis-Abeba a été identifié par les ministres comme étant un cadre de référence pour atteindre des objectifs spécifiques en matière commerciale. Les ministres échangeront leur point de vue à ce niveau préliminaire.

Enfin, la rencontre avec la commission de l’Union Européenne le 20 Octobre, représentée par la Commissaire au Commerce, Cecilia Malmstrom, a permis aux pays ACP de présenter une position commune aux partenaires sur toutes les questions qui affectent leurs relations commerciales.

L’union européenne a exprimé son souhait de poursuivre les nombreux efforts déjà entrepris avec le groupe ACP, notamment dans le cadre des APE, et a souligné que les nouvelles réglementations en matière commerciales, particulièrement dans le domaine des mesures sanitaires et phytosanitaires à l’importation seront notifiées aux ACP avant la conférence ministérielle de l’OMC

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