Afin de promouvoir le potentiel touristique de notre pays et accompagner les efforts du Ministère délégué au commerce et de l’Office national du tourisme, nous vous présenterons régulièrement des sites touristiques dont regorgent nos contrées pour mieux inciter nos compatriotes à redécouvrir Djibouti, mais aussi attirer beaucoup de touristes d’ailleurs à choisir « cette terre d’échanges et de rencontres » comme un lieu à découvrir et à explorer.
Qui dit tourisme dit développement durable. Aujourd’hui, partout dans le monde, quand on parle de tourisme, on parle forcement d’industrie touristique, de capacité hôtelière, de tourisme de masse. Et ces mots ne laissent personne indifférent.
Le tourisme est sans nul doute un des secteurs qui peuvent accélérer le développement économique, social et culturel de notre pays. Certes d’importants efforts ont été consentis pour promouvoir l’image de notre pays. Toujours est-il que le potentiel touristique national est loin d’être suffisamment exploité. Sans atteindre ce tourisme de masse qui détruit l’environnement et porte préjudice à la biodiversité, les initiatives ne manquent pas. Le secteur mobilise ces derniers temps des investissements conséquents de la part des hommes d’affaires du pays mais aussi des businessmen de la région. Lesquels ont jeté leur dévolu sur ce créneau. D’autres ont préféré exploiter les formidables paysages du nord et du sud en mettant en place des campements où tradition et modernité font bon ménage. En effet, nos régions regorgent des petits coins paradisiaques : les îles Moucha et Maskali, le campement de Koutabouya, etc. Ce sont des lieux où des Djiboutiens qui croient en ce pays ont décidé d’y investir. Le tourisme peut contribuer à la réalisation des objectifs pour le développement durable du millénaire mais aussi sociaux et environnementaux. Ainsi le tourisme, particulièrement dans un pays comme le nôtre, peut avoir des effets particulièrement bénéfiques sur l’emploi et la croissance économique.
L’ONTD veut faire de Djibouti un lieu incontournable pour les touristes. A cet effet, une campagne promotionnelle de la destination Djibouti a été entamée et se poursuivra les années à venir. Celle-ci mettra à contribution nos chancelleries dans les divers pays de par le monde. Voici quelques coins qui caractérisent les atouts touristiques de notre pays.
Le Grand Bara, un ancien lac asséché craquelé comme une céramique qui couvre une surface qui s’étend sur trente kilomètres de long et dix kilomètres de large. En voiture, la sensation de liberté et d’espace est grisante, sublimée par des mirages récurrents qui laissent à penser que des rivages proches seront bientôt atteints, rivages imaginaires qui reculent sans cesse. Un espace infini qui semble inhabité. Et pourtant chacals, fennecs, hyènes, gazelles, dig-digs, dromadaires, autruches et autres se partagent ce territoire.
Le lac Abbé, le dernier lac de l’est africain, une immense étendue d’eau à cheval entre Djibouti et l’Ethiopie. Son nom, lac Abbé ou « lac pourri», évoque ces cheminées de souffre entourées de sources d’eau bouillonnante et sulfureuse. Ici, l’écorce terrestre ne mesure que trois kilomètres quand elle en mesure dix ailleurs. Ainsi, avant la désertification de la région, alors que le niveau du lac était plus élevé, les vapeurs d’eau chaude du magma tout proche ont remonté à la surface des calcaires dissous qui se sont concrétisés au contact de l’eau froide, créant ces sculptures torturées. Les eaux du lac sont peuplées une partie de l’année de flamants roses, dont l’envolée matinal est un superbe spectacle, à l’image du coucher de soleil de la veille.
La forêt du Day. Le parc national de la forêt du Day est situé à 1500 mètres d’altitude, sur les pentes du Mont Goda. Vestige vivant de ce que devait être la végétation du Sahara et de l’Arabie il y a quelques milliers d’années, la forêt héberge des acacias géants, des genévriers, des oliviers sauvages, des jujubiers… La faune y est également très diversifiée. De nombreux oiseaux viennent nicher ici, trouvant refuge dans cet écosystème si particulier. Les plus chanceux d’entre vous pourront même apercevoir la silhouette furtive d’un guépard ou d’une panthère. Malgré l’espacement des pluies, l’humidité des sols est conservée grâce à un épais brouillard de condensation, récurrent dans la région, et par de basses températures hivernales.
Cependant, la forêt du Day est en danger: la sécheresse, le surpâturage, le surpeuplement et un champignon parasite la fragilisent peu à peu. On accède à la forêt du Day depuis Randa, par une piste d’une quinzaine de kilomètres qui serpentent sur la montagne. En chemin, vous croiserez des populations nomades et vous admirerez un panorama magnifique sur le golfe de Tadjourah. Rappelons que le gouvernement s’est engagé à préserver cette forêt avec l’appui des partenaires internationaux et a mené plusieurs actions dans ce sens.
source « http://www.lanationdj.com/djibouti-my-love-formidables-paysages-touristiques-de-djibouti » Kenedid Ibrahim